UN BOMBARDIER STIRLING RETROUVÉ A NOTRE-DAME-DE-LIVAYE

Découverte d'un Stirling en Normandie Le bombardier devait ravitailler la résistance française.

Depuis le Débarquement, de nombreuses fouilles ont eu lieu dans la région. Mais pour la première fois, on vient de découvrir la cargaison presque intacte (datant pourtant de plus de 60 ans!) d’un bombardier trouvé dans le pays d’Auge.

Le 5 août 1944, un bombardier anglais s’est écrasé sur la commune de Notre-Dame-de-Livaye.

Archéologue militaire, Fabrice Corbin, du musée du Mur de l’Atlantique, et son équipe ont découvert des vestiges d’un bombardier anglais, qui sest écrasé soixante et un ans plus tôt au manoir de la Tremblaye. Parti dans la nuit du 4 au 5 août de Fairford, il aurait été abattu par DCA. C’est un Stirling ayant effectué sept sorties opérationnelles avant sa disparition. Dans la nuit du 4 au 5 août 1944, l’avion LJ920 décolle de Fairford (Midlands) et reçut le nom de code de « Houndsworth 44 ». Il s’écrasa à Notre-Damede Livaye en France avec son équipage à bord : le sous-lieutenant Robinson (de Nouvelle Zélande), le sergent-chef Lewis de Birmingham, l’adjudant-chef Trainor, le lieutenant Mac Kenzie-Habkirk, le sergent Glanville, le sergent-chef Johnson (de Bristol), l’adjudant-chef Sturgess (Australie), caporal Smith et conducteur Wright du Yorkshire. Ces hommes sont enterrés au cimetière de Tilly-sur-Seulles, à l’expection du Caporal Smith pour lequel nous n’avons trouvé, à ce jour, aucun détail. Leur chargement était destiné à la Résistance française dans le Morvan (Dijon).

Des pièces de l’avion ont été mises au jour lors d’une campagne de fouilles.

L’emplacement du crash leur a été indiqué par le témoin de l’époque, Hubert Léger, âgé alors de 15 ans et demi. Cet homme nous affirme que trente trois avions seraient tombés sur le canton. Il s’est amusé comme il se plaît à les répertorier.

Jean SCELLES, ancien maire de la commune, était employé agricole en 1944. Adolescent, il se rappelle avoir ramassé au sol de nombreux débris, qui par la suite ont été récupérés par un ferrailleur.

Cet accident a fait neuf victimes. Au cours de ces fouilles, ont été trouvés les quatres moteurs et les restes de train d’atterrissage (le tout très endommagés par le feu), à environ cinq mètres sous terre, mais aussi le contenu de la cargaison de l’engin qui était destinée à la résistance française dans le Morvan (Dijon). Plusieurs containers ont été récupérés. A l’intérieur, les chasseurs d’épaves ont mis au jour, entre autre, des armes (carabines, fusils mitrailleurs, chargeurs, cartouches), un émetteur-récepteur, du matériel chirurgical, des mini-groupes électrogènes, des trousses à outils, des parachutes, et des objets personnels.

Malgré que l’avion ait pris feu, il y a beaucoup d’objets en bon état. C’est un trésor historique inestimable!

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le style d’avion, voici ses caractéristiques : bombardier de type short S 29 Stirling MK IV, 30,20 m d’envergures, 26,59 m de long, 451km/h, 6,93 m de hauteur, 6350kg de charge utile et deux mitrailleuses.

Ces trouvailles seront stockées dans les hangars de Ouistreham. La création d’un futur musée, sur la côte normande, où seront exposées les pièces archéologiques, issues des campagnes de Fabrice Corbin, est envisagée.

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