On a retrouvé le Mustang du Lieutenant Philips
L’obstination d’un Caennais et le témoignage d’un Lexovien ont permis de mettre à jour l’épave d’un avion abattu en juin 1944 au dessus de Lisieux. Cette découverte a également permis d’identifier le pilote américain décédé en cours de combat, le lieutenant Raymond G. Philips.
Son copilote et ami, toujours vivant, est allé à Lisieux rendre hommage à ce compagnon, toujours porté disparu aux Etats-Unis.

Le 10 juin 1944, un avion s’écrase à Lisieux après un terrible combat aérien. « On vient tout juste de retrouver l’horloge du tableau de bord. L’aiguille est arrêtée sur 11h30 ». Fabrice Corbin, conservateur du Mur de l’Atlantique et responsable de groupe de recherche archéologique militaire, n’aurait jamais retrouvé la trace de ce « Mustang » sans l’aide de Fernand Landemaine et de Pierre Crevel. Le premier, un Caennais passionné d’histoire, se souvient de l’histoire de son ami lexovien lorsqu’il découvre l’appel à témoin de Fabrice Corbin, dans la presse, à l’occasion des commémorations du 60 ème anniversaire du débarquement. « J’enquête pour le plaisir des gens que l’on fait revivre ainsi, pour le sang qu’ils ont donné à notre terre, affirme Fernand Landemaine. Il ne faut pas que l’on oublie ces gens qui nous ont rendu notre liberté ».
Une collaboration américaine appréciée
Lorsque, les premières traces de l’appareil appartenant au 352nd fighter group sont retrouvées, c’est aussi grâce aux descriptions précises du Lexovien Pierre Crevel : « Quand l’avion s’est écrasé, j’habitais dans une ferme située à quelques mètres de là. J’ai vu l’appareil qui venait d’être abattu sortir des nuages. Je suis venu à travers herbage et vu le pilote qui n’avait pas activé son parachute, il était en feu par terre, mais je ne suis pas resté longtemps. Les allemands arrivaient ».