VISITE VIRTUELLE

Depuis cette salle, s’offre à vous le panorama imprenable à 180° degrés dont disposaient les allemands pour surveiller l’intégralité des mouvements maritimes en baie de Seine. Le télémètre pour mesurer les distances aux cibles est toujours présent. Et de cette position haute vous pourrez par temps clair voir du Havre à Quinéville, c’est-à-dire balayer du regard toute la zone de l’Opération Overlord.

Le Grand Bunker abritait un important centre de transmissions. Vous pourrez ainsi voir à quel point les transmissions allemandes étaient variées et sophistiquées. Le Mur de l’Atlantique pour jouer son rôle défensif à plein devait être en mesure de faire communiquer de manière particulièrement efficace tous ses éléments constitutifs. Chaque position fortifiée disposaient de multiples moyens de communication. Ils allaient des simples tubes acoustiques aux multiples postes de transmissions radios en passant par des instruments de signalisation optiques et des téléphones variés. Dans la catégorie des téléphones, le simple téléphone de campagne et le téléphone mural sont très utilisés. Les câbles reliant les différents appareils filaires étaient blindés et enterrés. Pour les appareils utilisant des bandes de fréquences en émission-réception, des puits spéciaux permettait le déploiement d’une antenne à l’extérieur du toit.

La salle des transmissions du Grand Bunker est amplement garnie. Elle vous permettra de balayer un vaste et riche échantillonnage de matériels essentiels à la vocation du Mur de l’Atlantique et notamment un imposant central téléphonique propre aux Postes de Commandement.

Les positions défensives du Mur de l’Atlantique disposaient de différentes infrastructures médicales. Les installations couvraient un spectre qui allait du bloc sanitaire bétonné de premiers secours au centre hospitalier sous abri. Sur le littoral on rencontrait fréquemment des abris renforcés de différentes tailles qui faisaient office d’Infirmerie.

Les infirmeries lourdes peuvent, suivant leur plan de construction, compter un sous-sol destiné aux différentes machineries. De manière générale, elles disposent de plusieurs salles de soins, de chambrées pour blessés…

Comme les autres abris, on voyait souvent des Ringstands qui se trouvaient intégrés au blockhaus principal.

Pour les blessés graves, ces derniers étaient la plupart du temps acheminés vers des hôpitaux appropriés.

La chambrées qui semblent bel et bien encore habitées, ainsi qu’une armurerie et un poste de premiers secours.

Les lits sont escamotables, au besoin, comme dans la Kriegsmarine pour libérer de la place. Il s’agit de lits tubulaires et superposés. Ils sont généralement installés par trois. Quelquefois les structures de literie peuvent être en bois.

Le niveau technique avec groupe électrogène et salle de ventilation totalement reconstituées.

Les abris bétonnés logeaient de nombreux soldats dans un espace restreint. En outre, certains modèles de poêle pouvaient consommer de l’oxygène ambiant. Enfin, de par leur étanchéité aux gaz, les abris devaient posséder obligatoirement un système parfaitement efficace de ventilation avec la possibilité de décontaminer l’air entrant.

Vous pourrez à l’intérieur du Grand Bunker, découvrir une salle de ventilation complète et bien entendu adaptée à la taille de cette Sonderkonstruktion. Le panneau que vous pouvez apercevoir sur la photo ci-dessus dans son angle inférieur droit, rappelait les consignes à suivre en cas d’attaque par les gaz. De nombreuses autres indications inscrites sur le béton rappelaient en différents endroits les consignes à suivre dans chaque situation.

Le type de ventilateur le plus couramment installé dans les abris bétonnés avait un débit de 1,2 m³ par minute. C’est le ventilateur HES 1.2 (Heeres-Einheits-Schutzlüfter).

L’air entrant passait en premier lieu par un filtre dépoussiéreur. L’air ainsi filtré arrivait au ventilateur, actionné par un jeu de manivelles ou électriquement. En cas d’attaque aux gaz, une cartouche intermédiaire était installée entre le ventilateur et l’arrivée d’air. On peut d’ailleurs apercevoir les cartouches de réserve rangées au sol sur la photo ci-dessus.

L’air ainsi nettoyé repartait dans les conduites d’aération pour être restitué à l’intérieur de l’abri. L’air intérieur pollué et en surpression était évacué à l’extérieur par des bouches de surpression à contrepoids.

Hors combat, l’abri était ventilé naturellement par les portes laissées ouvertes.